Avec les années passées sur les terrains de concours, j’ai compris une chose : aucun cheval ne ressemble à un autre. Leur façon de réagir, de travailler, d’encaisser la pression, d’être présents avec leur cavalier… Il n’y a pas de recette miracle.
C’est en observant, en touchant, en écoutant et surtout en me laissant guider par eux que j’ai fini par construire ma propre technique de Shiatsu équin, pensée pour les chevaux de sport.
Je cherche bien sûr le relâchement. C’est la base. Mais je me suis vite rendu compte que trop relâcher peut faire perdre au cheval la tonicité dont il a besoin pour performer. Un cheval qui saute, qui enchaîne, qui sort en piste, a besoin d’être détendu sans être vidé, connecté sans être survolté, tonique sans être crispé.
C’est là que mon travail se situe : dans cet équilibre subtil.
Au fil des séances, j’ai appris à sentir quand il faut libérer, quand il faut mobiliser, quand il faut tonifier et quand il faut simplement laisser respirer.
Un cheval froid ne demande pas la même chose qu’un cheval anxieux.
Un cheval qui se met la pression n’a pas les mêmes besoins qu’un cheval qui se coupe du monde.
Et certains, juste en posant la main, te montrent tout de suite où ils en sont.
C’est cette relation-là, ce dialogue silencieux, qui a construit ma méthode.
Ce n’est pas une technique figée : c’est une façon de travailler au cas par cas, en respectant le physique, l’énergie, le mental et le tempérament de chaque cheval.
Je suis convaincu que le sport n’est pas incompatible avec le bien-être.
Bien au contraire : le sport devrait être un cadre où le cheval est respecté, compris, suivi, soutenu. Le problème n’a jamais été le sport, mais la manière de le pratiquer.
Et aujourd’hui, on a besoin de revenir à un sport plus juste, plus cohérent, où la performance n’existe pas sans le respect du cheval.
C’est l’une de mes priorités dans mon travail, et c’est ce qui guide toutes mes décisions sur le terrain.
Ma technique de Shiatsu équin pour les chevaux de sport, c’est donc ça : accompagner le cheval pour qu’il puisse être bien dans son corps, bien dans sa tête, et capable de donner le meilleur… sans jamais aller contre sa nature.
Si je fais ce métier, c’est parce que j’aime profondément les chevaux les vrais, ceux du quotidien, du travail, du concours, ceux qui doutent, ceux qui foncent, ceux qui ont besoin d’un coup de pouce ou d’être rassurés.
Et c’est eux qui ont façonné cette méthode, plus que n’importe quel livre ou formation.